Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Accueil

                   MDL Aix











© Ronald Van Cauter, 2006

 

Chercher dans le catalogue de la bibliothèque



A vous de jouer !

28 mai 2022 6 28 /05 /mai /2022 11:10

Bonjour. Aujourd’hui je vais vous parler d’un sujet qui me taraude : les adaptations de manga à l’écran. Parfois, c’est une réussite, parfois un flop. Certaines adaptations sont restées dans le cœur de nombreux fans, parfois elles ont provoqué la colère des adeptes du manga. Nous avons tous pleuré devant la fin de Assassination Classroom tout comme devant le manga ; contrairement au film Dragon Ball Evolution qui nous a souvent provoqué des réactions très négatives. En revanche, personne ne peut réellement dire en quoi une adaptation est bonne… oui, il y a tout de même quelques bases pour se faire un avis objectif : fidélité à l’œuvre d’origine, qualité du doublage VO et VF, etc. Mais qu’est-ce qui fait qu’une adaptation est de qualité ? Comment, objectivement et en ayant consommé les deux formats, peut-on déterminer de la qualité d’une adaptation selon son manga ? C’est la question que je me suis posée devant le cas Beastars, nous allons donc en parler.

Pour commencer, je vais faire un point sur l'univers de ce manga : nous parlons ici d’un manga très riche, que ce soit en termes de personnages, d'histoires, d'évolutions, de « mythologie » même, et une véritable critique de la société comparable aux fables de La Fontaine.

Quatrième de couverture du tome 1 de Beastars, édition Ki-oon publié en 2019 en France

Pour résumer, Beastars est semblable à Zootopie, version adulte : il y a la même énergie dédiée à la cohérence et à la vraisemblance, tout est pensé, calculé, réfléchi. Pour Zootopie, lorsque le personnage principal arrive à la capitale, on nous fait comprendre que rien n’est insignifiant, chaque détail compte ; Beastars est plus abouti pour une simple raison : Beastars est un Seinen, un manga au contenu mature, contrairement à Zootopie qui est un Disney et donc tout public. Dans Beastars tous les sujets sont évoqués : sexualité interespèce ; nutrition ; domination naturelle des carnivores, maîtrisée grâce à de nombreuses failles ; les problèmes liés aux pulsions, qu’elles soient dues aux hormones ou aux instincts ; la loi interdisant la consommation de viande… on peut applaudir la performance, car même les différences entre monde terrestre et monde marin sont abordés à partir du tome 13.  De la physiologie à la sociologie en passant par la psychologie : tout est abordé.

 

Ce qui nous amène à la controverse : quel est le meilleur format ?

S’il est compréhensible d’apprécier l’un comme l’autre, la question se pose néanmoins ; on peut constater que, généralement, les fans ayant consommé les deux supports préfèrent le manga. Nous allons comparer les deux : pour cela, il nous faut décortiquer la scène d’exposition dans l’animé et le manga.

Pour une analyse approfondie, je vous invite à cliquer ici !

On constate rapidement, en comparant les deux formats, qu’il y a eu une perte d’énergie durant la transition, une perte de détails aussi et un changement dans le caractère de certains personnages. Impossible de nier que l’animé a apporté beaucoup de points positifs : les effets de couleurs et de lumières qui amènent à des mises en scènes améliorées, des scènes ajoutées et donc inédites dans le manga, on peut même inclure le souhait de l’animé de garder une certaine fidélité au manga. Cependant, il y a autant de points négatifs : la VF de l’animé qui laisse parfois à désirer (les noms mal prononcés et des traductions inexactes que ce soit par rapport au manga ou à la version originale), la personnalité de certains personnages qui est modifiée, les scènes ellipsées et pourtant primordiales qui nous font rater des flash-back et des personnages, et même les modifications scénaristiques (particulièrement dans la deuxième saison où l’animé commence à prendre beaucoup de libertés vis-à-vis de son support d’origine).

Si l’on regarde à la loupe, on trouve des points positifs et négatifs dans les deux supports. Aucun support n’est parfait, alors la préférence est toujours subjective : le manga est la matière brute, l’animé est lissé.

Et vous, vous préférez lire ou regarder ?

Nikita CARON

Partager cet article
Repost0

commentaires



A vous de jouer !