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12 juillet 2018 4 12 /07 /juillet /2018 19:14
© Netflix

© Netflix

Narcos, une série Netflix, qui frappe fort dans le monde du trafic de drogue.

 

Netflix est en train de devenir une valeur sûre lorsque l’on parle de série. Après Daredevil, Riverdale, Sense 8, Grace and Frankie, Orange is The New Black, le géant américain a frappé à nouveau avec la série Narcos. En effet, il y a tout juste deux ans, Netflix offre, aux publics, avec l’aide des producteurs et réalisateurs Chris Brancato et José Padhila, une série définissant les acteurs du trafic de drogue au sud de la frontière américaine. Narcos s’attèle, dans ses premières saisons, à l’élaboration d’une docu-fiction de haute volée, centrée sur l’ascension, la fortune et la chute du Cartel de Medellin, par analogie du légendaire Pablo Emilio Escobar Gaviria. Pour son show, Netflix frappe fort en racontant l'histoire de Pablo Escobar basés sur l'histoire folle mais vraie de l'homme, mêlant infiltration, corruption et fusillade (entre autres). Les dix épisodes de la saison 1 montrent l’ascension générale : celle de du cartel Medellín et la longue bataille contre les forces de l'ordre colombiennes et américaines, menée de front par Steve Murphy et Javier Penã, deux jeunes policiers de la DEA (Drug Enforcement Administration), joués par Boyd Holbrook (Harvey Milk, Gone Girl) et Pedro Pascal (Game of Thrones).

Avec ces deux premières saisons, Narcos, ose la démystification d’un monstre de crime où chaque épisode à un message à délivrer, dans une forme de continuité presque jouissive ou toutes les actions sont inspirés de faits réels. Netflix nous donne un show plus réaliste que jamais, alternant dialogues en anglais et en espagnol, le tout tourné aux États-Unis et en Colombie. Il y a une immersion totale en Colombie, avec des photographies soignées et une large palette de plans aériens, de plans larges sur les faubourgs des métropoles, des plans contemplatifs du Campo colombien. Des plans grandioses digne du grand écran. Le scénario débouche sur un nombre imposant de variations, de retournements, d’explosions de violence, au rythme d’images d’archives parfaitement raccord avec l’avancée du script.

Netflix nous permet donc de découvrir le personnage de Pablo Escobar, un monstre fascinant qui s’est fait une renommée internationale à travers son trafic de cocaïne. Il faut dire que Pablo Escobar est un personnage fascinant et complexe. C’est le criminel le plus riche de l’histoire (30 milliards de dollars à sa mort) qui se montre donc dans cette série. Celui-ci est interprété par la vedette brésilienne Wagner Moura (Favelas, Elysium) pour dévoiler le charisme monstrueux de ce baron de la drogue.

"La vérité est toujours plus surprenante que la fiction, car la fiction doit coller à ce qui est possible, alors que la vérité, elle, n’y est pas obligée." Marx Twain

 

Toute la série respire l’authenticité, du mobilier d’époque jusqu’aux costumes, en passant par les véhicules et l’artillerie.

Tout le monde connaît Escobar et son cartel de Medellin, mais ce qu'on ne sait pas c'est à quel point cet homme a profondément marqué l'histoire de la Colombie et comment une poignée d'hommes a réussi à mettre fin aux rêves du plus grand narco-trafiquant de l'histoire.

© Netflix

Et c'est bien cette histoire que les créateurs de Narcos ont choisi de nous montrer. Plus que la vie de Pablo Escobar, les réalisateurs nous font vivre le jeu du chat et de la souris auquel se sont prêtés les forces de l’ordre et le baron de la drogue.

A l'exception de quelques scènes à Panama et à Miami, tout a été tourné en Colombie et le réalisateur tenais au fait que les personnages hispaniques parlent en espagnol et les Américains en anglais, afin d’avoir plus d'authenticité et de crédibilité (La majorité des dialogues est en espagnol). C'est l’une des premières séries qui regroupe des équipes venues de tout le continent, avec beaucoup de pays hispanique comme Mexique ou encore Espagne.

Outre les langues, Narcos est un mélange entre la réalité et la fiction avec les nombreuses images d'archives qui viennent fréquemment s'intégrer à l'histoire ce qui donne un petit côté documentaire sans pour autant enlever à l'intrigue. De plus, la série de Netflix est aussi une sorte de peinture de la société colombienne à la fin du XIXème siècle avec un politique très présente, ainsi que l'intervention des Etats-Unis dans les affaires internes du pays. Mais aussi avec les luttes de pouvoir, la puissance des narco-trafiquants, le problème de la corruption, la question de l'extradition.

Deux saisons qui se consacrent à El Patron.

 

En effet les deux premières saisons de Narcos se concentre sur la lutte acharnée des États-Unis et de la Colombie contre le cartel de la drogue de Medellín, l’organisation la plus impitoyable de l’histoire criminelle moderne.

© Netflix

En multipliant les points de vue (policier, politique, judiciaire et personnel) la série retrace l’essor du trafic de cocaïne. Narcos, nous présente aussi deux policiers qui sont chargés de mettre un terme aux activités de Pablo Escobar.

Nous suivons donc les aventures d’un agent de la D.E.A qui suit les règles du moins au début, puisqu’il devient rapidement obsédé par Escobar et son partenaire, un flic beaucoup moins intègre qui n'a pas peur de se salir. Ces deux hommes forment un duo efficace mais ils sont bien souvent dépassés par le génie criminel de Pablo Escobar. Si la traque que mène les deux hommes est au cœur de l'intrigue on suit pareillement le roi de la cocaïne qui agrandi son réseau et que l’on voit devenir de plus en plus friand. Si le narco-trafiquant impitoyable est habituellement mis en scène, les réalisateurs nous présente aussi un homme de famille, proche de sa mère, très amoureux de sa femme et père aimant de deux enfants.

Narcos est une série très captivante, grâce à sa structure narrative de l'histoire mais aussi avec la voix off de Steve Murphy qui donne l'impression d'être dans la tête du personnage et de sentir sa frustration. Pour finir, la série met en avant tous les sujets chauds qui ont enflammé la Colombie, et c’est clairement ce point qui fait la vigueur de la série et cela force aussi la série à avoir l’intelligence de se remettre en question son existence sans cesse.

 

 

Agathe Moulin, DUT2

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