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pimp
verb
UK /pɪmp/ US /pɪmp/
pimp verb (PROSTITUTE)
[ I or T ]
to act as a pimp, getting customers for prostitutes; to provide someone to a customer as a prostitute :
He spent most of his adult life pimping.
They pimped the girls to a range of clients in the area.
pimp verb (DECORATE)
[ T ] informal
to make something look fashionable or impressive, usually by adding things to it:
He had pimped his truck with new lights and chrome accessories.
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Né Robert Lee Maupin, Iceberg Slim grandi à Milwaukee, Wisconsin et Rockford, Illinois avant de retourner dans son Chicago natal.
Il connut une enfance difficile, dans son roman il commence en évoquant son plus lointain souvenir, lorsqu'il fut abusé sexuellement par sa nourrice à 3 ans, mais il ne faut pas y voir une manière d'atténuer le mal qu'il a pu faire dans sa vie, dans son roman il dit lui-même qu'il a eu l'opportunité de faire des études, mais le poison de la rue, comme il l'appelle, l'avait déjà infiltré, il voulait devenir proxénète.
La jungle avait commencé à insuffler en moi son amertume et sa férocité. J’étais en train de m’imbiber comme une éponge du poison de la rue.
Iceberg Slim va être le premier écrivain afro-américain à parler du ghetto et montrer sa violence dans son plus pur artefact, là où les grands écrivains afro-américains (Morrison, Baldwin, Wright, etc.) auront les prix et les éditions prestigieuses, celui qui en 1961 pris le nom de Robert Beck pour faire table rase du passé n'aura jamais cette considération, il mourut en 1992 complètement endetté.
Pourtant son écriture ne laisse pas insensible, Iceberg a une écriture rythmée, puissante, imagée et exclusivement faite d'argot.
Je démarrai en trombe. Dans le rétroviseur, je vis Kim marcher lentement vers l'hôtel, les épaules voûtées. Jusqu'à ce que j'aie raccompagné la dernière de mes putes, il régna un tel silence dans la Cadillac qu'on aurait entendu un moustique chier sur la lune. J'avais réussi l'examen à leurs yeux. Dur et froid comme la glace.
L'image du pimp véhiculée par Iceberg Slim commencera à faire partie intégrante de la culture afro-américaine dans les années 70, notamment avec des films comme The Mack (1973), Willie Dynamite (1973) et Truck Turner (1974) où Isaac Hayes joue le rôle principal et compose la bande-son.
Les bandes-son des films de Blaxploitation, flirtant entre soul et funk sont de vraies musiques de pimp, dans le sens où les pimps de l'époque les faisaient tourner dans leurs voitures bien avant que le pimp rap n'arrive.
Isaac Hayes mentionné plus haut jouera de cette image de pimp et sera une influence non négligeable pour les rappeurs de Memphis qui sampleront beaucoup de sons de Stax Records, ou encore du film The Mack, composé par Willie Hutch
The Mack (1973) un film de blaxploitation culte
Nombreux sont les artistes qui seront influencés par l'oeuvre d'Iceberg Slim ou encore par les nombreux films de blaxploitation sortis dans les années 70.
Nombreux sont ceux qui prendront un style proche du pimp, que ce soit dans la manière de s'habiller ou de chanter (le smooth-talk), comme par exemple Rick James, Bill Withers, Isaac Hayes, ou encore Curtis Mayfield.
L'exemple le plus parlant reste Johnny "Guitar" Watson qui voyant le blues s’essouffler, se tournera vite vers le funk, avant de flirter avec le rap dans son album Love Jones (référence au personnage de Sweet Jones d'Iceberg Slim).
Johnny Guitar Watson-Telephone Bill (1980)
"this is a pimpin' city. Everything is pimpin'," says MJG. "The
lingo, the motto, the swag, everything is pimpin' here, even if
you're not an official pimp. Everybody here wanna be a pimp, used
to be a pimp, tried to be a pimp, is a pimp, dreamed about being
a pimp---"
"---know a pimp," puts in Eightball, "was raised by a pimp---"
"---stay next door to a pimp---"
"---in jail with a pimp, worked with a pimp, had a job with
a pimp---"
"---his mechanic was a pimp, That's how it is here, really. Even
the women. Instead of saying, 'What's up, man?' we be saying,
'What's up, pimpin'?"
Similarly, their use of the "pimpin'" in song usually isn't about
prostituting women but rather excelling at one's craft, whatever it
is.
"C'est une ville de pimps. Tout est pimp" dit MJG.
"L'argot, notre devise, notre style, tout est pimp ici, même si tu n'es pas vraiment un pimp.
Tout le monde veut être un pimp, a été un pimp, a essayé d'être un pimp, est un pimp, a rêvé d'être un pimp..."
"...Connait un pimp" ajoute Eightball, "a été élevé par un pimp..."
"...vit à côté d'un pimp..."
"...était en prison avec un pimp, a travaillé avec un pimp, a eu un boulot avec un pimp..."
"...son mécanicien était un pimp. C'est comme ça ici, vraiment. Même pour les femmes.
Plutôt que dire "Comment ça va, mec ?" on dit "Comment ça va, ça pimpe ?"
De la même façon, leur utilisation de "pimpin'" dans la musique ne fait en général pas référence à la prostitution mais plutôt au fait d'exceller dans quelque chose, peu importe ce que c'est.
Le Pimp Rap s'étendra dans tous les États-Unis avec des artistes comme Mac Dre, Too $hort, Slick Rick, Ice Cube, Big Daddy Kane, Pimp C, Dru Down, etc.
Néanmoins deux endroits sortent du lot lorsque l'on parle de culture pimp: Oakland (et la Bay Area) et Memphis.
À Oakland, les rappeurs auront grandis avec le film The Mack, tourné dans la ville, ainsi que d'autres films de blaxploitation plusieurs feront référence à Iceberg Slim, comme Spice 1 qui intitula un de ses albums Spiceberg Slim.
L'ambiance à Oakland sera plus funk et c'est le côté smooth-talker du pimp qui est mis en avant.
Dru Down - Pimp of the year (1993)
Certains artistes eux critiqueront cet imaginaire du pimp, cette fois-ci les paroles seront beaucoup plus proches des revendications d'Iceberg Slim.
Lequel, bien qu'il décrive sa vie de mac, souhaite avant tout se repentir et dépeindre les ghettos afro-américains de l'après-guerre, la prostitution, la drogue et le racisme auquel ils faisaient face.
The Coup, un groupe d'Oakland ici montre la dualité et la fine barrière qui fait toute la controverse de l'image du pimp (et d'Iceberg Slim) dans la culture afro-américaine, le pimp qui d'un côté est devenu un personnage kitsch emblématique, représentant une forme de « Succès », et de l'autre la réthorique black power dont se réclame The Coup, qui voit le pimp comme une part du problème des ghettos noirs aux États-Unis.
The Coup - Me and Jesus The Pimp in a '79 Granada Last Night (1998)
Pour finir, à Memphis, lieu de tournage du film Hustle & Flow, ville de Stax Records et d'Isaac Hayes, forcément le lien avec le pimp rap est évident, les rappeurs sampleront beaucoup de blues/soul et notamment les grands tubes de Stax Records.
On peut retrouver la froideur et la violence d'Iceberg Slim dans l'écriture des rappeurs de Memphis.
Gangsta Pat - Bitch better have my money (2004)
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