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© Ronald Van Cauter, 2006

 

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A vous de jouer !

17 juillet 2021 6 17 /07 /juillet /2021 11:04

Cela fait quelques années maintenant que les femmes désirent se distancier de la représentation « idéale » du corps féminin. On voit fleurir sur les réseaux sociaux, par des manifestations (allant jusqu’au collage d’affiches) ou par des expositions, une image nouvelle dont s’habillent les femmes. On parle alors de body-positivism (terme à prendre avec des pincettes, selon certaines activistes car celles-ci préfèrent se désigner comme « neutre » par rapport à leur corps) ou de neutral-body.

 

Le body-positivism ou neutral-body

Cette notion transmet l’idée d’un renversement des codes sociaux : non la cellulite n’est pas laide, non le double-menton ne doit pas être banni, non ce pli au ventre quand on s’assoit n’est pas une honte… Toutes ces inquiétudes, tous ces questionnements, traduisent l’idée qu’une femme doit être parfaite, belle, lisse, sans graisse, sans défaut, et doit se réveiller le matin avec une haleine mentholée et un maquillage discret mais élégant.

Avoir des kilos en trop n’est pas toujours une maladie grave, être maigre n’est pas un vecteur de beauté et peut même être le signe d’une malnutrition importante.

 

© @thebirdspapaya

 

Ces femmes exposent d’ailleurs le terme de « troubles du comportement alimentaire » ou dysmorphophobie. La plupart des activistes qui défendent leur corps mentionnent que dans leur passé elles se sont affamées et contrôlées afin de coller aux standards de beauté forgés par la société. Elles postent souvent sur Instagram – le réseau social le plus centré sur l’image de nos jours, des photos avant-après qui montrent leur corps amaigri et leur corps aujourd’hui… avec des formes ! Car ces formes sont signes de bonne santé. Mens sana in corpore sano, comme dirait Juvénal. On peut citer la canadienne Sarah Nicole Landry aka @thebirdspapaya ou la berlinoise @namastehannah dont le travail inspire des millions de femmes et d’hommes.

 

© @namastehannah

 

Le body-positivism ou neutral-body est un mouvement construit autour de l’acceptation de son corps. Le body-positivism prône l’amour de son corps, de ce qu’il apporte, de ce pouvoir qu’il détient, tandis que le neutral-body proclame que l’on n’a pas à « aimer » son corps, qu’il suffit juste de l’accepter. D’accepter le fait que tel jour il nous plaira, et que le lendemain on n’en verra que les défauts. Et alors ?

 

Le corps sexualisé ? On dit stop !

Un ouvrage que j’ai lu : Seins de Camille Froideveaux-Matterie (Anamosa, 2020, 224 p.), rapporte l’idée que la poitrine des femmes sera toujours la partie du corps la plus sexualisée, bien plus que le torse ou le sexe chez les hommes, et qu’il est très difficile de faire changer toutes les idées reçues qu’ont les individus sur les corps des femmes.

 

© Un extrait du Projet Crocodiles

 

Avec le mouvement #metoo, une vague de mécontentement a émergé et décidé qu’il était temps de dénoncer et d’arrêter de voir les corps féminins comme des vices dont on ne peut détourner les yeux, voire qui imposent des gestes et des propos déplacés. Les témoignages fusent alors sur les réseaux sociaux avec les pages comme Paye Ta Shnek (qui vient de fermer ses portes après sept ans d’actions antisexistes) ou les bandes dessinées Les Crocodiles et Les Crocodiles sont toujours là, dérivées d’un site internet.

Les femmes ne se cachent plus et n’hésitent pas à signaler leur exaspération face à la misogynie récurrente. Le mouvement Pépite Sexiste met les enseignes, journaux, marques face à leur sexisme en les affichant sur ses réseaux sociaux, aidé par les anonymes et fait petit à petit changer les choses…

Avec l’idée de la « tenue républicaine » prônée par Jean-Michel Blanquer, un nouveau débat s’installe depuis quelques mois en France. Pourquoi ce sont les femmes, voire les filles, qui doivent s’habiller « correctement » (et puis, c’est quoi « correctement » ?) alors que ce sont visiblement les hommes et les garçons qui semblent mal éduqués ?

A ce propos, des témoignages importants de la part des hommes montrent qu’ils en ont marre d’être vus comme des assoiffés de sexe qui ne savent pas se contrôler. Et si finalement, on avait tout faux ?

Le corps est tout d’abord utile. Il nous sert à manger, boire, pour celles qui le désirent donner la vie, prendre du plaisir, vivre tout simplement.

 

La sexualité vu par les femmes…

On sexualise le corps des femmes, ces dernières disent stop. Mais aussi, elles se révoltent et prennent en main leur propre sexualité. Jouir de Sarah Barmak (La Découverte, 2019, 208 p., Zones) est la représentation de toutes les formes de jouissance chez les femmes. Avec le désir de montrer que la société qui les voit comme des objets sexuels ne les incite même pas à trouver leur propre plaisir.

Cette société « phalocentrée » est décodée, détaillée, disséquée pour finalement être retravaillée afin que les femmes soient mises au centre de leur désir sexuel : on voit fleurir des témoignages comme ceux de Camille Aumont Carnel (alias @jemenbatsleclito sur Instagram), la dessinatrice espagnole Maria Hesse ou la chroniqueuse Maïa Mazaurette qui racontent leurs cheminements personnels tout en devenant les voix de milliers de femmes qui s’y reconnaissent, tout en incluant les personnes LGBTQA+.

Cette année est sorti Jouissance Club de June Plä (Marabout, 2020, 224 p.) qui dévoile toutes les positions et caresses que l’on peut procurer à l’autre sans pénétration. Ce livre a fait un tollé et est désormais traduit dans plusieurs langues afin de divulguer son savoir à l’échelle internationale. Le sexe n’est plus un tabou et est vu comme une libération, la même que dans les années 70, le mode d’emploi en plus.

Si vous lisez ce texte, entrez dans la danse et arrêtez de craindre les corps des femmes : le vôtre ou celui des autres. Cette chair, ces os, ces muscles sont utiles et beaux et il suffit simplement de l’accepter et d’en jouir.

 

Pour aller plus loin : Les sites de témoignages comme « Paye Ton/Ta », les pages Instagram de @coucoulesgirls, @noustoutesorg, @gangduclito, @clemityjane ou @mashasexplique, les vidéastes Léa Bordier (et sa série Cher Corps) ou Marion Séclin, et encore tellement d’autres alors n’hésitez pas à fouiner !

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29 mai 2021 6 29 /05 /mai /2021 10:58

     On va tous mourir. Toute vie se meurt un jour, on le sait. Mais ce dont je veux vous parler c’est surtout qu’on va tous mourir à cause de nos actes. Les êtres humains pensent être plus importants que tout. Or, la Terre et la vie qu’elle renferme sont plus importantes encore. Enfin… le peu de vie qu’elle renferme encore plutôt. Car, oui, le nombre d’espèces éteintes ou en voie d’extinction augmente chaque jour. L’Homme épuise les ressources que nous offre la Terre, puis puise dans ses réserves qui commencent à s’amoindrir à leur tour (voir Earth Overshoot Day - jour du dépassement des ressources terrestres*).

     Dans cet article je vais essayer de vous montrer l’importance de soigner nos océans qui souffrent.

L’impact humain sur la Nature

      L’impact de la vie que nous menons sur la Nature est bien trop important. Et nous avons eu une preuve irréfutable de cela pendant le premier confinement où le monde entier s’est mis sur pause, et la Nature a repris ses droits. Les bateaux étant beaucoup moins utilisés, les eaux étaient moins polluées et la faune marine était moins dérangée. Combien de côtes ont vu les animaux revenir dans des ports, dans des lieux qu’ils n’avaient plus foulés depuis des années ?

      La première minute de cette vidéo illustre mes propos :

      L’activité humaine empêche la Nature de vivre comme il se doit.

L’eau = la vie

      Les mers et les océans représentent un peu plus de 70 % de notre planète. L’eau est nécessaire à la vie, on ne peut pas survivre sans elle. Mais elle est bien plus, elle est la quintessence même de la vie, la source de vie, donc sans eau, il n’y a plus de vie possible. Par ailleurs, toute vie provient de l’eau à la base. En effet, nous avons des origines aquatiques, les premiers animaux terrestres proviennent d’un animal sorti de l’eau. Il reste des traces de ce passé : les embryons ont effectivement des branchies jusqu’à sept semaines. C'est pourquoi nous devons prendre soin de l'eau présente sur Terre.

      Tout comme la terre, les mers et océans renferment de la vie. Des espèces animales et végétales au nombre approximatif de 230 000 dépendent de ces surfaces. Ce qui paraît déjà énorme MAIS 90 % des espèces marines n’ont pas encore été découvertes ! Ce qui revient à dire que l’on ne connaît qu’une espèce sur 10. En effet, les océans n’ont pas encore été entièrement explorés. N’est-ce pas incroyable après autant de siècles et une technologie qui s’améliore de jour en jour ?

      Et pourtant, nos mers et océans sont pollués et rejettent parfois sur leurs berges, de nombreux déchets plastiques.

https://www.maxisciences.com/plage/l-une-des-plages-les-plus-polluees-au-monde-se-metamorphose-grace-a-une-fantastique-initiative_art39593.html

https://www.maxisciences.com/plage/l-une-des-plages-les-plus-polluees-au-monde-se-metamorphose-grace-a-une-fantastique-initiative_art39593.html

Les conséquences: pollution, fonte, surpêche…

      La pollution des mers et des océans est issue de nos déchets jetés à la mer mais aussi des naufrages de bateaux qui déversent leur cargaison lorsqu’ils coulent. Ces cargaisons peuvent renfermer du pétrole comme du plastique et bien d’autres choses encore.

https://reporterre.net/A-l-ile-Maurice-rebellion-et-autogestion-contre-la-maree-noire

https://reporterre.net/A-l-ile-Maurice-rebellion-et-autogestion-contre-la-maree-noire

   Voici une vidéo très intéressante qui démontre l’impact du plastique sur la faune animale, mais aussi sur nous-mêmes :

   Dans cette vidéo, le youtubeur Melvak indique que même la pluie contient des particules de plastique. Cela est dû au cycle de l'eau qui je le rappelle, consiste en l'évaporation de l'eau suivie de sa condensation avant sa précipitation (= la pluie ou la neige). Donc s'il y a du plastique dans la mer, il y en a aussi dans l'eau qui s'en évapore et donc dans la pluie, ce qui est nocif pour tout être vivant.

  Il parle aussi de micro-plastique présent dans l'eau et donc ingéré par les animaux, malheureusement de nombreux animaux ingurgitent des morceaux de plastique plus conséquents ou restent coincés et s’étouffent. Ils peuvent aussi être touchés par le pétrole qui tue chaque année un peu plus d’animaux.

https://funtof.fr/17-photos-choquantes-des-degats-provoques-par-la-pollution-sur-les-ani-279.htm

https://funtof.fr/17-photos-choquantes-des-degats-provoques-par-la-pollution-sur-les-ani-279.htm

      La pollution des eaux touche plus que les seuls océans. En effet, je ne peux pas parler de la pollution des océans sans parler de la fonte des glaces. On en entend parler souvent mais c’est important. Il faut tenir compte du réchauffement climatique car il peut bouleverser la Terre d'une manière irréversible. Certaines espèces animales comme les ours polaires, les manchots, les phoques… dépendent de cette banquise qui fond chaque jour un peu plus. C'est leur habitat naturel et sans lui, ils ne peuvent pas vivre.

    Et comme si ce n’était pas assez, les animaux subissent également le braconnage, notamment des espèces menacées et protégées comme les tortues marines. La pêche illégale, c'est-à-dire pêcher des espèces protégées, pêcher dans des zones interdites, pêcher une quantité trop élevée ou encore pêcher en utilisant des techniques interdites (comme la dynamite - oui oui...), représente 20 % des captures de poissons ce qui va entraîner un épuisement des ressources et une extinction de certaines espèces.

    Le nombre de cétacés qui s'échouent sur les plages augmentent. Les raisons de ces échouages massifs ne sont pas avérées et ne sont pas toutes dues à l'activité humaine mais le réchauffement climatique de même que les sonars militaires qui dérangent les animaux peuvent causer ces catastrophes : des centaines de cétacés échoués, morts ou agonisants.

https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/mexique-27-baleines-s-echouent-sur-une-plage-seules-3-survivent_1792395.html

https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/mexique-27-baleines-s-echouent-sur-une-plage-seules-3-survivent_1792395.html

    Enfin, la surexploitation des ressources est un autre fléau qui touche la biodiversité marine. La surpêche c’est de la pêche intensive c'est-à-dire plus que ce que les ressources peuvent nous offrir. De cette surpêche résultent des décimations de populations animales. Les coraux, par exemple, sont en voie d’extinction à cause de la pollution mais aussi de la surpêche. Ils renferment 25 % de la vie marine mais pourraient bientôt disparaître et avec eux, cette vie marine qu’ils abritent. Déjà un quart des récifs de coraux ont subi des dommages estimés irréversibles tandis que deux tiers sont menacés.

https://mrmondialisation.org/blanchiment-du-corail-comment-un-phenomene-rare-est-devenu-la-norme/

https://mrmondialisation.org/blanchiment-du-corail-comment-un-phenomene-rare-est-devenu-la-norme/

 

  Dans cet article je n’ai parlé que des océans mais malheureusement cela s’étend aussi à la terre. La pollution et l’activité humaine touchent la faune et la flore de la planète entière. Tout comme la déforestation qui supprime les habitats naturels de beaucoup d’espèces animales ; des écosystèmes complets et pourquoi ? pour faire de l'huile de palme qui est néfaste pour la santé. Génial. Les arbres sont notre principale source d’oxygène alors pourquoi les abattre ?

     À force, l’humain tue sa Terre et la vie qui la peuple. Bientôt il n’y aura plus de ressources, plus de vie… Il ne faut pas oublier que l'on a qu'une seule Terre.

       Et si on arrêtait de polluer tout ça ? Si on réduisait notre consommation, nos déchets ?  Si on recyclait plus ? Si on arrêtait de tout couper, de tout brûler, de tout détruire

       Oui je sais… avec des « si » on referait le monde.

 

Pour aller plus loin, si ce sujet vous intéresse:

   - *le terme Earth Overshoot Day (EOD) - jour du dépassement des ressources terrestres: c'est-à-dire le jour où l'humanité est censée avoir consommé les ressources que la planète peut régénérer en un an. En 1986, l'EOD était le 31 décembre. En 2019, l'EOD était le 29 juillet. En 2020, l'EOD était le 22 août.

   -  Le documentaire "Notre Planète", en plusieurs épisodes, disponible sur Netflix qui parle de la faune de la Terre entière et de l'impact du réchauffement climatique.

   -  Le roman Extincta de Victor Dixen publié chez la Collection R. Il met en place une histoire se déroulant après une catastrophe écologique qui a entraîné la disparition des espèces animales et végétales

   -  Le roman Oxygen de Johanna Marines chez les éditions Snag, qui raconte une histoire futuriste où la montée des eaux n'a épargné qu'une seule ville et où l'on doit acheter son oxygène. Encore une fois, plus d'animaux ni de végétation...

 

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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 15:25
Coup de cœur de Léonie (LP)

Melvile T.1, l’histoire de Samuel Beauclair. Romain Bernard. Éditions Le Lombard, 2013.

Nous vous avions parlé de Melvile sur la Page Facebook du département, et il était plus que nécessaire que vous en sachiez plus !

Melvile, c’est LA bande dessinée nouvelle génération par excellence. Le premier tome sort en 2013, et Romain Renard se lance dans un paris fou : créer l’une des premières BD augmentée. C’est le Lombard qui va lui faire confiance pour ce projet : lancer à la fois un roman graphique, une plateforme en ligne et une application. C’est plus de deux ans de travail qu’il aura fallu à l’auteur pour créer cet univers. L’histoire, le papier à proprement parler, est accompagné d’une bande son (créée également par l’auteur) disponible sur Soundcloud, à retrouver ici :

https://soundcloud.com/melvile-b-o/sets/bande-originale-du-livre-melvile-lhistoire-de-samuel-beauclair) et qui se cale sur la progression du récit.

L’application Les Chroniques de Melvile, téléchargeable sur Iphone et Android , vous offre l’opportunité de déambuler dans la ville grâce à un « street vue » composé des dessins de Romain Renard. Vous pouvez également découvrir de nouvelles chroniques, complètement indépendantes de la BD, qui vous sont proposées sous formes de textes accompagnés d’illustrations, et même sous forme de vidéo !

Pour la première fois, une BD utilise le principe de la réalité augmentée ! Vous avez un Ipad ? Et bien c’est l’occasion de vous en servir de manière intelligente ! Avec l’application, scannez certaines pages de la BD, et vous pourrez voir les dessins s’animer, l’histoire dévoile ses secrets au fur et a mesure de votre lecture.

Vous l’aurez compris, Melvile, c’est un immense coup de cœur, un concept novateur qui apporte une nouvelle dimension à ce magnifique roman graphique.

Mais l’histoire me direz-vous ? Et bien c’est là que se révèle tout le talent de l’auteur. L’histoire se suffit à elle-même. Vous n’êtes pas technophile ? Vous ne souhaitez pas « parasiter » votre lecture ? Aucun problème, plongez vous simplement dans une magnifique histoire, à la fois sombre et très poétique. Ce premier tome vous plonge au coeur de la vie de Samuel Beauclair, auteur en perte de vitesse et d’inspiration, venu se réfugier dans la maison de campagne de son père, dans la petite bourgade de Melvile. Là-bas, il tente de faire face aux fantômes de son passé, et d’avancer coute que coute… Une histoire poignante, un final à vous couper le souffle… Bref, si vous ne l’aviez pas encore compris, il faut lire Melvile !

Découvrez également Melvile T.2, L’histoire de Saul Miller, Janvier 2016, Le Lombard.

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